Les faits
Dans son édition du 12 août 2014, le journal belge Le Soir relate sa prise de connaissance d’une lettre envoyée le 22 juin par Douglas Uggah Embas (ministre malaisien de l’industrie et de l'agriculture) à Johan Vande Lanotte, ministre belge sortant de économie et des consommateurs.
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Danger ! |
Le cheval de Troie ?
D'après Herman De Bauw (avocat spécialisé en droit de la consommation [2]), les autorités malaisiennes s'appuient sur les directives et règlements européens (étiquetage nutritionnel,
pratiques commerciales déloyales, allégations nutritionnelles,
information au consommateur). Cependant, la mention “sans huile de palme” est une information brute et ce sont les autorités malaisiennes qui interprètent cette mention comme une allégation de santé. D'après l'avocat, l’argumentation malaisienne « repose entièrement sur une hypothèse : en lisant cette indication sur l’emballage, le consommateur pourrait avoir l’impression que l’huile de palme est mauvaise pour la santé ». L'ANSES résume : « Les allégations nutritionnelles affirment ou suggèrent qu’un aliment possède des propriétés nutritionnelles bénéfiques spécifiques [et les allégations de santé sont] une mention utilisée sur les étiquettes, lors de campagnes de marketing ou de publicité [qui indique que] la consommation d’un aliment [a des vertus prouvées] ». La question des allégations de santé et nutritionnelles est réglementée
par l'UE et les phrases d'allégations que les fabricants
peuvent
utiliser sur leurs emballages ont été listées par l'UE. La mention "sans
huile de palme" ne fait pas partie de ces mentions pouvant être utilisées comme allégation santé [3].
Où ça coince
Les groupes de pressions liés à l'huile de palme ne cessent de le dire,
l'huile de palme est non seulement appropriée à notre consommation
mais serait même bonne pour la santé ! Et le ministre malaisien s'en fait l'écho. Les lecteurs de ce blog le savent déjà, mais rappelons-le : les études "démontrant" un effet neutre de l'huile de palme sur la santé, et relayées à l'envi par les groupes de pressions, sont toujours les même.
Premièrement, les études démontrant un effet nul de l'huile de palme sur la santé sont généralement faites sur des personnes en bonne santé, jeunes, sans antécédents familiaux sur l'effet recherché (problème de cholestérol ou cardiaque par exemple) et avec une consommation d'huile de palme définie. Alors que les européens consomment en réalité trop de calories et trop de graisses saturées, et là, une consommation d'huile de palme un brin excessive (notamment chez des personnes plus âgées et/ou déjà en légère cholestérolémie) peut avoir des effets importants [4-5] !
Deuxièmement, la pirouette verbale consiste toujours à dire "la consommation modérée de ...". On peut tout mettre à la place des [...], car tout peut être consommé sans impact négatif, c'est une question de dose. De l'huile de palme à l'arsenic. Cela ne veut donc rien dire. Surtout qu'en Europe, 1) les industriels ne sont pas assez explicites sur les huiles végétales employées (impossible pour le consommateur de regarder de près sa consommation de graisses saturées de type acide palmitique quand est écrit "huile végétale") et 2) une surconsommation de calories et d'acide gras saturés est déjà constatée. Tout ceci sans parler du marketing poussant toujours plus à la consommation en "oubliant" de mentionner la vraie nature des aliments.
En réalité, les indices d'un impact négatif de l'huile de palme sur la santé s'accumulent justement ces dernières années dans les conditions alimentaires "européennes" [4-5]. Et pour les effets "bénéfiques" de l'huile de palme qui ont été révélés, les études ont été effectuées avec des extraits concentrés dont les doses nous conduiraient à manger près de 2 kg d'huile de palme par jour pour atteindre les quantités de nutriments nécessaires pour arriver à l'effet escompté. "L’argumentaire" et le débat ne sont donc pas aussi tranchés que l'annonce présomptueusement le ministre.
Premièrement, les études démontrant un effet nul de l'huile de palme sur la santé sont généralement faites sur des personnes en bonne santé, jeunes, sans antécédents familiaux sur l'effet recherché (problème de cholestérol ou cardiaque par exemple) et avec une consommation d'huile de palme définie. Alors que les européens consomment en réalité trop de calories et trop de graisses saturées, et là, une consommation d'huile de palme un brin excessive (notamment chez des personnes plus âgées et/ou déjà en légère cholestérolémie) peut avoir des effets importants [4-5] !
Deuxièmement, la pirouette verbale consiste toujours à dire "la consommation modérée de ...". On peut tout mettre à la place des [...], car tout peut être consommé sans impact négatif, c'est une question de dose. De l'huile de palme à l'arsenic. Cela ne veut donc rien dire. Surtout qu'en Europe, 1) les industriels ne sont pas assez explicites sur les huiles végétales employées (impossible pour le consommateur de regarder de près sa consommation de graisses saturées de type acide palmitique quand est écrit "huile végétale") et 2) une surconsommation de calories et d'acide gras saturés est déjà constatée. Tout ceci sans parler du marketing poussant toujours plus à la consommation en "oubliant" de mentionner la vraie nature des aliments.
En réalité, les indices d'un impact négatif de l'huile de palme sur la santé s'accumulent justement ces dernières années dans les conditions alimentaires "européennes" [4-5]. Et pour les effets "bénéfiques" de l'huile de palme qui ont été révélés, les études ont été effectuées avec des extraits concentrés dont les doses nous conduiraient à manger près de 2 kg d'huile de palme par jour pour atteindre les quantités de nutriments nécessaires pour arriver à l'effet escompté. "L’argumentaire" et le débat ne sont donc pas aussi tranchés que l'annonce présomptueusement le ministre.
La santé et l'emploi...
Il est important de noter que la question de la santé ne rentre pas seule en compte avec l'huile de palme. Là aussi le débat est volontairement orienté. On peut choisir de ne pas consommer d'huile de palme pour des raisons autres que sanitaires, comme l'on peut choisir de ne pas manger de viande pour des raisons éthiques par exemple.
Conditions sociales, expropriations, travail d'enfants
L'industrie de l'huile de palme a été accusée à de nombreuses reprises de faire travailler sous de très mauvaises conditions ses employés, mais aussi des enfants [6]. Le ministère du travail américain indique que "des enfants en Indonésie sont engagés dans les pires formes de travail, pour beaucoup dans des activités dangereuses dans l'agriculture et le travail domestique. Les enfants travaillent dans le caoutchouc, l'huile de palme, et les plantations de tabac. Ils peuvent être exposés à des conditions météorologiques extrêmes, à l'utilisation d'objets tranchants, à des chutes dangereuses, et à des produits chimiques nocifs" [6], pas moins de 10 liens sont à votre disposition en notes de fin d'article pour vérifier cela.
Environnement
L’Indonésie a une vitesse de déforestation de ses forêts primaires supérieure à celle du Brésil depuis 12 ans [7]! L'huile de palme est une des principales raisons de la déforestation en Indonésie et en Malaisie [8]. Cette déforestation classe l'Indonésie au 3ème rang des émissions de CO2. Autant de raisons qui nous poussent à réclamer des assurances sur l'impact de l'huile de palme.
Voir aussi : le vrai faux de l'huile de palme
Voir aussi : le vrai faux de l'huile de palme
Bla bla bla
En y regardant de près, toutes les corporations défendent leur marché face au "sans" :
- Le sans gluten. Alors que de nombreuse personnes présentent de plus en plus une intolérance/allergie aux protéines de blé, avec parallèlement un engouement pour le "sans gluten", les céréaliers et les amidonniers ont aussi réagi [9]. Site web, publicité et "analyses" scientifiques...
- Les industries chimiques contrent le "sans Bisphénol A" (BPA). Que dire des sites internet "gentiment informatifs" tels que www.bisphenol-a.org et www.bisphenol-a-europe.org qui "vous prouve" par a+b qu'il n'y a aucune inquiétude à avoir sur la présence de BPA dans les aliments ? Alors que le consensus scientifique sur le sujet semble bien se dessiner concernant cette molécule, et que les preuves concernant sa nocivité s'accumulent d'étude en étude [10].
- Le comité des salines de France avec le sans sel ou le teneur réduite en sel [11] : alors que l'ANSES a clairement établi que les français mangent trop de sel, ce qui a un impact négatif sur la santé [12], le comité des salines de France fait des procès contre les personnes indiquant cette réalité et les journalistes publiant ces informations. Sans parler du site web "informatif" [11 : voir notes dans la référence].
- La collective du sucre organise quant à elle la "Semaine du goût", passe ses messages dans les écoles et appelle à "dépassionner le discours sur le sucre" [13]... Le lobby du sucre affirme ainsi : "si les sucres, au travers des aliments sucrés, contribuent de manière importante aux apports alimentaires, ils ne doivent pas être incriminés spécifiquement dans l’épidémie d’obésité". Très très drôle quand on voit d'un autre côté le lobby des huiles, et de l'huile de palme en particulier, affirmer que l'obésité est causée par le sucre. En parlant des opérations de com' en école, le lobby du sucre se défend en évoquant de simples documents d’information sur le produit : « D’où vient le sucre, à partir de quoi est-il produit, etc. Nous les envoyons à la demande des enseignants. » [13] ; ça vous rappelle vaguement quelque chose ? Un indice : lien 1, lien 2, lien 3, lien 4
- Tout naturellement le lobby de l'huile de palme nous explique que les graisses saturées n'ont pas d'impact sur la santé et que le "sans huile de palme" est un complot américano-européen pour protéger le marché des huiles locales [14].



Chaque
corporation, regroupée sous un joli nom "d'organisation", à coup de campagnes de pub, d'attaques en
justices, de colloques "scientifiques" ultra orientés et de désinformation (internet aidant grandement
de nos jours), lisse son image. Des sites en .org qui "informent". C'est beau
internet ! Les industriels et les groupes de pression tentent de faire
monter la mayonnaise en parlant, dans le cas de l'huile de palme, d'une « préoccupation croissante en Belgique [de l’impact diplomatique du sans huile de palme] ». Habituel pour créer l'information, le buzz et faire passer son message.
On voit ainsi fleurir les reportages indiquant : finalement le produit X a certainement été décrié à tors d'après le docteur Y. Alors que l'ensemble de la communauté n'est pas de son avis et que la prudence scientifique de mise lors d'un manque d'études est transformée en une absence de preuve. Le dernier qui parle fait croire que son point de vue est la dernière synthèse des connaissances sur le sujet. Un exemple avec ce flash d'information http://www.franceinter.fr/emission-grand-angle-le-scandale-avec-lhuile-de-palme-cest-quil-ny-a-pas-de-scandale . Il a été émis à la sortie d'un "symposium" sur l'huile de palme organisé par on ne sait pas qui mais médiatisé avec pdf et talk en lignes. Furent invités la sénatrice présidente de l’amitié franco-indonésienne, des "spécialistes" dont la vision est que la gras ne présente pas de problème et dont certains sont liés à des think tanks libéraux dont le rêve est de tout autoriser dans l'agro-industrie. Pas de débat contradictoire, un buzz en-dehors de tout cadre scientifique. C'est un peu comme vouloir se faire une idée du changement climatique en allant à un colloque de l'industrie pétrolière. Vraiment.
On voit ainsi fleurir les reportages indiquant : finalement le produit X a certainement été décrié à tors d'après le docteur Y. Alors que l'ensemble de la communauté n'est pas de son avis et que la prudence scientifique de mise lors d'un manque d'études est transformée en une absence de preuve. Le dernier qui parle fait croire que son point de vue est la dernière synthèse des connaissances sur le sujet. Un exemple avec ce flash d'information http://www.franceinter.fr/emission-grand-angle-le-scandale-avec-lhuile-de-palme-cest-quil-ny-a-pas-de-scandale . Il a été émis à la sortie d'un "symposium" sur l'huile de palme organisé par on ne sait pas qui mais médiatisé avec pdf et talk en lignes. Furent invités la sénatrice présidente de l’amitié franco-indonésienne, des "spécialistes" dont la vision est que la gras ne présente pas de problème et dont certains sont liés à des think tanks libéraux dont le rêve est de tout autoriser dans l'agro-industrie. Pas de débat contradictoire, un buzz en-dehors de tout cadre scientifique. C'est un peu comme vouloir se faire une idée du changement climatique en allant à un colloque de l'industrie pétrolière. Vraiment.
En fait ces gesticulations sont tout à fait habituelles et il ne faut pas en avoir trop peur, mais il faut veiller à ne pas perdre notre droit à l'information en maintenant toujours la pression sur les industriels et les politiques. A se demander même si l'écriture de cet article n'est pas leur donner donner trop d'importance !
L'exemple de la Norvège, l’instant norvégien
Helt Oten palmojle ! |
Conclusionnage
La menace du ministre malaisien se base sur une interprétation de santé qui, soit reste une sur-interprétation, soit une question qui pourrait être à terme étayée. Dans tous les cas, un libre choix de ne pas consommer de l'huile de palme pour des raisons sociales et environnementales, lié à une information sur l’absence de ce produit, peut se justifier. On se doute que l'obligation future de l'indication du type d'huile
végétale utilisée dans les listes d'ingrédients a été âprement négociée
par nos parlementaires et associations de consommateurs...
Chaque groupe d’intérêt communique en essayant de lisser son image, en sortant des études scientifiques du contexte global et en expliquant leur produit pour le "dédiaboliser". Ils créent l'évènement, et insufflent le doute [16]. Com' lissée, un peu simpliste pour rassurer, pas vraiment fausse mais suffisamment orientée pour "déculpabiliser" le consommateur, et surtout du lobbying forcené sur les politiques [17].
Au cour de mon année sans huile de palme j'ai souvent entendu "à quoi ça sert ; ta consommation est ridicule à l’échelle de la planète". La Belgique importe 1 % de la quantité d'huile de palme mondialement produite, et pourtant les lobbies sont à fond sur tous les fronts. A chacun de nous d'être vigilent(e) sur son action et à la communication. A chacun d'être la petite épine. Parce qu'en plus, ça fait plaisir de leur montrer à quel point leur comportement est misérable.
Chaque groupe d’intérêt communique en essayant de lisser son image, en sortant des études scientifiques du contexte global et en expliquant leur produit pour le "dédiaboliser". Ils créent l'évènement, et insufflent le doute [16]. Com' lissée, un peu simpliste pour rassurer, pas vraiment fausse mais suffisamment orientée pour "déculpabiliser" le consommateur, et surtout du lobbying forcené sur les politiques [17].
Au cour de mon année sans huile de palme j'ai souvent entendu "à quoi ça sert ; ta consommation est ridicule à l’échelle de la planète". La Belgique importe 1 % de la quantité d'huile de palme mondialement produite, et pourtant les lobbies sont à fond sur tous les fronts. A chacun de nous d'être vigilent(e) sur son action et à la communication. A chacun d'être la petite épine. Parce qu'en plus, ça fait plaisir de leur montrer à quel point leur comportement est misérable.
Consulter aussi le kit lobby, anti lavage de cerveau gogo :
Bibliographie
[1] Bosseler Julien, Lesoir 12/08/14
[2] Jean-François Munster 14/08/14 Pour la Malaisie le sans huile de palme est illégal (lien)
[3] Règlement (CE) n° 1924/2006 lien
[3] Règlement (CE) n° 1924/2006 lien
[4] L'huile de palme rend-elle obèse ? lien
[5] L'huile de palme et la santé lien
[8] Déforestation pour l'huile de palme : lien
Déforestation et CO2 :lien 1, lien
[6]
- Benjamin Skinner 18/07/13 Indonesia's Palm Oil Industry Rife With Human-Rights Abuse. BloomberBusinessweek lien
- L'huile de palme et les Hommes : lien
- Huile de palme : mécanismes et bons exemples : lien
- Huile de palm€ : lien
- World Vision Travail forcé d'enfants lien
- Avis du ministère américain du travail lien
- M’sia, RI open agency in Sabah to aid Indonesian migrant workers 06/12. The Jakarta Post, Tawau, east malaysia. Lien
- Earth island. Labor abuses common in palm oil industry lien
- Schuster Institute for Investigative Journalism lien
- Humanity United. Modern Slavery in the Palm Oil Industry lien
[8] Déforestation pour l'huile de palme : lien
Déforestation et CO2 :lien 1, lien
[9] Le Pain - Observatoire du pain - Le centre d'informations scientifiques sur le pain: lien ou encore l'USIPA (Union des Syndicats des Industries des Produits Amylacés et de leurs dérivés) http://www.usipa.fr/Docs/Avis/Usipa_Gluten_de_ble.pdf
[10]
- ANSES, 2013. Bisphénol A: l’Anses met en évidence des risques potentiels pour la santé et confirme la nécessité de réduire les expositions lien
- ANSES, 2013. Évaluation des risques du bisphénol A (BPA) pour la santé humain. Lien
[11]
- Paul Benkimoun. Le Monde 23/03/09 lien
- Dépèche AFP : lien
- Exemple sur le site du lobby du sel, au niveau santé, le sel et tout d'abord présenté comme 'indispensable' . Ensuite, les pathologies dans le cas de trop de sel ne sont pas mentionnées. Etc. lien
- Labbé et Recasen, 2007 Comment on nous gave de sucre. Le point. lien
- Communiqué de presse 2008 : Et si on parlait sérieusement du sucre ? lien
- Que choisir, Le lobby du sucre conforte sa place à l’école lien
[14] Par exemple :
- Borneo Post, Countering anti-palm-oil lobby from abroad lien
- The Star : Anti-palm oil lobby ups the ante lien
[16] A lire, à propos du tabac notamment : Naomi Oreskes et Erik M. Conway, Merchants of Doubt: How a Handful of Scientists Obscured the Truth on Issues from Tobacco Smoke to Global Warming, Bloomsbury Press, 2010. En français : les marchands de doute aux édition le pommier.
[17] Interview de Corinne Lepage. Actu-envirnnement. Des lobbies très puissants s'opposent à la réduction de la part des agrocarburants de première génération. "le lobby le plus actif est celui des producteurs d'huile de palme. Ils ont fait une campagne tous azimuts avec, entre autres, un voyage en Malaisie pour plaider la cause de leur produit auprès des parlementaire" lien
Faux problème. La mention "non testée sur les animaux" serait attaquée au prétexte qu'elle sous-entend que les produits testés sont mauvais pour la santé, la défense résisterait-elle focalisée sur l'objet de l'attaque ?
RépondreSupprimerLu et approuvé !
RépondreSupprimerL'excès. C'est ça la base de tout les problèmes... que ce soit à gauche ou à droite, l'un veut que l'on consomme son produit en abondance, l'autre veut qu'on le supprime de notre alimentation... l'huile c'est mal , le lait c'est mal , le gluten c'est mal, le beurre c'est mal , la viande c'est mal... Bref en cherchant bien on trouve toujours une association ou une personne pour nous expliquer que ce qu'on mange c'est de la m*rde ... Et les arguments sont parfois juste mais pour faire bien il faudrait devenir vegetarien et encore ; pour aller au bout des choses il faut essayer de trouver une terre qui ne soit pas contaminé par les produits chimiques ! bref pour manger "bio" ou "ecolo" il ne faut rien manger en fait...
RépondreSupprimerBonjour Florent, merci pour votre message.
RépondreSupprimerL'excès est la base de tous les problèmes. Certes. Mais c'est quoi l'excès ? Ce dernier se mesure, il ne s'agit pas de faire des sophismes. Mais de donner aux citoyens les bases de l'information. Dire "ne pas manger X en excès" cela veut dire 100 grammes/jour pour moi et 250 pour vous peut être. Et oui consommer 8 litre d'eau par jour est aussi mauvais. Super, nous voilà bien avancé.
Donc arrêtons les sophismes et regardons les choses en face avec un raisonnement scientifique.
Les français consomment d'après l'ANSES trop de gras et trops d'acides gras saturés. " La part recommandée des lipides dans l'apport énergétique est de 35 à 40 %. Cette fourchette permet d'assurer la couverture des besoins en acides gras essentiels et indispensables et prend en compte la prévention des pathologies. La limite haute de cette fourchette est dépassée en France par environ 43 % des adultes et 34 % des enfants." - "les français consomment 16 % d'acides gras saturés sur leur portion journalière au lieu des 12 % recommandés".
Quand on dit trop on MESURE cette quantité. L'anses recommande " Moins de 8% pour les acides gras saturés à chaînes courtes". On a ici des chiffres clairs. On ne parle pas de manichéisme et de régimes, ni d'écologie. Ce n'est pas Mr untel et son avis.
Quand aux méfaits de l'huile de palme sur la santé les dernières études semblent bien la ranger du mauvais côté. http://jn.nutrition.org/content/early/2015/05/20/jn.115.210575.short
Bonjour j'ai une tout autre question, j'ai lu que l'huile de coco (non hydrogénée) serait elle aussi une graisse saturée ? est ce exact ? car d'un autre coté on lit aussi que c'est une super huile bénéfique pour la santé ! malgré mes recherches j'ai du mal à m'y retrouver... merci si vous pouvez m'en dire plus ! et bravo pour tous vos articles ! bien documentés et argumentés !
RépondreSupprimerBonjour, désolé pour cette réponse si tardive votre message était dans le dossier spam. Allez savoir pourquoi ! L'huile de coco n'a rien de "super bénéfique" elle reste une huile majoritairement composée d'acides gras saturés. Donc a consommer avec modération.
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